Mettez-vous au vert en passant par le blanc!
Au Québec, la grande majorité des toits plats résidentiels sont encore protégés par des membranes multicouches de feutre et d’asphalte, généralement recouvertes de gravier. Heureusement pour l’environnement, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à opter pour des toitures considérées comme écoresponsables, en particulier les toits blancs, préconisés par les municipalités pour atténuer les îlots de chaleur.
Du fait de son albédo élevé (pouvoir réfléchissant d’une surface), le toit blanc n’absorbe qu’environ 30 % des rayons lumineux et ne surchauffe pas. Par conséquent, sa durée de vie est plus longue que celle d’un produit foncé similaire, les logements sont plus frais l’été et la facture énergétique liée à la climatisation s’en trouve réduite d’autant. De toute façon, à Montréal et Longueuil, les toits blancs construits avec des matériaux à l’indice de réflectance solaire (IRS) supérieur sont d’ores et déjà obligatoires.
Des solutions variées
Plusieurs solutions s’offrent à vous : outre l’asphalte et gravier, de moins en moins populaire, il y a d’abord et avant tout la membrane élastomère (bicouche) blanche, solution maintenant la plus en demande du fait de son rapport qualité/prix avantageux et du peu d’entretien requis; la membrane à monopli de thermoplastique polyoléfine (TPO), qui affiche aussi un bon rapport durabilité/prix, mais qui peut se révéler plus fragile et demander plus d’entretien; et enfin les membranes EPDM constituées de caoutchouc synthétique éthylène-propylène-diène, le matériau de recouvrement le plus utilisé sur le marché nord-américain, d’une longévité de plus de 50 ans, mais qu’on ne voit généralement que sur de grandes surfaces.
Une vérification obligatoire
Il faut absolument faire vérifier la solidité de la structure avant de faire installer un toit blanc. En effet, pour toutes les raisons mentionnées précédemment, la neige fondra plus lentement sur un toit blanc. De ce fait, une structure trop faible pourrait avoir tendance à s’affaisser. Si c’est le cas, il faudra sans doute faire déneiger le toit en cas d’accumulations importantes.
Selon la solution choisie, un toit blanc coûte de 20 à 25 % plus cher que le traditionnel mais, tout compte fait, il finit par être plus avantageux. Écoresponsabilité et économies sont donc aujourd’hui compatibles !
De plus en plus de toits verts
« En réalité, nous faisons toujours des toits blancs, mais nous réalisons de plus en plus de toits verts, que je trouve pour ma part encore plus intéressants, affirme M. Valiquette, président de L. Perron Couvreur. D’ailleurs, un certain pourcentage de toit vert est maintenant obligatoire sur certains chantiers de construction neuve. Ce sont de très beaux produits, qui isolent encore mieux la toiture et permettent d’allonger davantage sa durée de vie. Et ils sont vraiment sans aucun entretien, grâce à un écosystème de plantes qui ne dépassent pas les 5 pouces. Reste à espérer que les prix baisseront rapidement…»