Mettez-vous au vert en passant par le blanc!
Au Québec, la grande majorité des toits plats résidentiels sont encore protégés par des membranes multicouches de feutre et d’asphalte, généralement recouvertes de gravier. Heureusement pour l’environnement, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à opter pour des toitures considérées comme écoresponsables, en particulier les toits blancs, préconisés par les municipalités pour atténuer « les îlots de chaleur ».
Du fait de son albedo élevé (pouvoir réfléchissant d’une surface), le toit blanc n’absorbe qu’environ 30 % des rayons lumineux et ne surchauffe pas. Par conséquent, sa durée de vie est plus longue que celle d’un produit foncé similaire, les logements sont plus frais l’été et la facture énergétique liée à la climatisation s’en trouve réduite d’autant.
Plusieurs solutions s’offrent à vous : membranes à monopli de thermoplastique polyoléfine (TPO), qui affichent l’un des meilleurs rapports durabilité/prix de leur catégorie, écoénergétiques, demandant peu d’entretien et d’une durée de vie pouvant dépasser les 40 ans; membranes EPDM constituées de caoutchouc synthétique éthylène-propylène-diène, le matériau de recouvrement le plus utilisé sur le marché nord-américain, d’une longévité de plus de 50 ans; membranes élastomères, plus standards; ou encore le traditionnel asphalte recouvert d’une couche de gravier blanc, là où la réglementation municipale permet encore cette solution moins coûteuse.
Un conseil d’expert : « Faites vérifier la solidité de la structure avant de faire installer un toit blanc, prévient Samuel Scraire, président de Constructions ToiturA+. En effet, pour toutes les raisons précédemment citées, la neige fondra plus lentement sur un toit blanc. Si la structure a tendance à s’affaisser et semble ne pas pouvoir supporter un poids excédentaire, il faudra sans doute faire déneiger régulièrement le toit pour éviter les accumulations dommageables… »
Un toit blanc coûte de 25 à 30 % plus cher qu’un toit traditionnel, selon la solution choisie mais, tout compte fait, le premier est plus avantageux. Écoresponsabilité et économies sont aujourd’hui compatibles!