Les planchers de bois franc
Plus besoin de souffrir pour leur refaire une beauté. L’époque où la remise à neuf d’un plancher de bois franc constituait une épreuve sans nom appartient au passé, grâce notamment à l’apparition sur le marché résidentiel de vernis à base d’eau très performants.
Plus besoin de déserter la maison pour quelques nuitées, d’en sortir tous les aliments non protégés par un emballage étanche afin d’éviter leur contamination ou de supporter longtemps une odeur incommodante lorsque vient le moment de sabler et de vernir un parquet.
Vernis plus écolos et plus résistants
Les vernis à base d’eau dégagent très peu de composés organiques volatils (COV), contrairement à l’uréthane à base d’huile de type « cristal » et le vernis à l’alcool. Il faut savoir que les COV, souvent toxiques, proviennent des solvants utilisés dans les peintures et vernis afin de les maintenir à l’état liquide jusqu’à leur application. Ils sont libérés dans l’atmosphère par évaporation durant le séchage.
La réglementation fédérale limite dorénavant à 350 g/l la concentration de COV dans la plupart des vernis. Il est interdit de fabriquer et d’importer des vernis contenant une plus grande concentration de COV depuis septembre 2010 et il est interdit d’en vendre depuis septembre 2012.
S’ils sont plus écologiques, les vernis à base d’eau sont aussi très résistants à l’usure. En effet, des tests fiables ont démontré que certains d’entre eux surpassent même le produit réputé le plus durable à ce chapitre, soit l’uréthane à base d’huile de type « cristal », dans sa version lustrée. Les vernis à base d’eau se distinguent aussi dans les finis semi-lustré, satiné et ultra-mat.
Pour ces raisons, plusieurs entrepreneurs en restauration de planchers de bois franc ne jurent plus que par les vernis à base d’eau, plus sains pour les applicateurs comme pour les clients.
Moins de poussière
La restauration d’un plancher de bois franc ne se résume toutefois pas au choix du vernis. Il y aura toujours le mobilier à déplacer et des surfaces à dépoussiérer une fois l’opération terminée.
Or, la corvée de nettoyage peut s’avérer beaucoup moins fastidieuse que par le passé. Les ponceuses traditionnelles sont maintenant plus efficaces pour récupérer la poussière de bois et de vernis mais, surtout, certaines entreprises disposent de ponceuses reliées à un système d’aspiration plus ou moins costaud et performant pour la capter à la source.
Petit bémol, cependant : le recours à un équipement à la fine pointe de la technologie réclamera plus de temps d’installation et se reflétera forcément sur la facture.
Fini huilé : sans sablage et sans vernis
Enfin, l’engouement renouvelé pour le traditionnel fini huilé des planchers de bois a aussi pour effet d’atténuer considérablement les désagréments associés à ce travail.
Sauf à la suite d’un sinistre, les lames d’un plancher préhuilé n’auront jamais à être sablées sur place. Quant aux lames en bois brut, elles doivent être sablées lors de leur installation, mais elles n’auront plus besoin de l’être ensuite, du moins pas de manière aussi radicale que dans le cas d’un plancher verni. En effet, il suffit généralement d’un léger sablage manuel générant à peine une trace de poussière pour préparer une surface réclamant une nouvelle application d’huile.
Par ailleurs, si les huiles naturelles utilisées pour protéger les planchers sont principalement d’origine végétale, comme l’huile de lin et l’huile d’abrasin, elles peuvent néanmoins être source de COV. Aussi vaut-il mieux arrêter son choix sur un produit en affichant une faible concentration et bien aérer les lieux durant leur application.